Rétromobile 2025, encore une réussite
Il n’était pas nécessaire d’attendre les résultats de fréquentation pour deviner que l’édition 2025 de Rétromobile serait un succès : la foule compacte agglutinée durant 5 jours devant ses expositions et animations suffisait à en témoigner.
146 000 visiteurs : à quelques centaines près, c’est comme si toute la ville de Clermont-Ferrand s’était déplacée pour aller visiter Rétromobile, qui s’est tenu comme à l’habitude au Palais des Expositions de la Porte de Versailles à Paris du 4 au 9 février. Plus encore que le nombre, c’est la diversité des spectateurs qui réjouissait : les organisateurs ont su proposer de quoi servir tous les publics, des plus pointus, ravis par l’exposition Kegresse, aux plus jeunes avec une concentration impressionnante de supercars.
Un magnifique bal d’ouverture pour l’anniversaire de la DS
Bien entendu, les 70 ans de la DS, tête d’affiche du Salon, ont fait l’objet d’une remarquable exposition scénarisée autour du modèle « ballons » reconstruite pour l’occasion et les lustres de Mathieu Lustrerie. On y retrouvait quelques modèles emblématiques comme un modèle Vert Printemps millésime 1956 (le premier…), un des premiers cabriolets ou encore une remarquable ID 19 millésime 1961 dans un rare coloris Bleu Pacifique. Bien évidemment, les modèles plus récents postérieurs au restylage du millésime 1968 étaient représentés, notamment par une 21 IE noire de 1972. Une magnifique ouverture avant les nombreuses célébrations prévues dans le courant de l’année.
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Un inventeur dignement honoré
Citroën était également au cœur d’une autre exposition phare organisée sur la fameuse passerelle réunissant les halls 1 et 2, point de vue privilégié sur les travaux de la future Tour Signal et seul lieu du Salon éclairé par la lumière du jour. Elle était en effet consacrée à Adolphe Kégresse, directeur du garage du Tsar de Russie et inventeur de l’autochenille juste avant la première guerre mondiale. Son idée fut rendue célèbre par André Citroën qui en avait racheté le brevet utilisé sur les engins de ses fameuses croisières en Afrique mais aussi en Asie. Pas moins de dix exemplaires de Citroën à chenilles étaient exposés, dont une authentique participante à la première Traversée du Sahara Automobile de 1922 ainsi que plusieurs répliques fidèles jusqu’à l’équipement embarqué lors des croisières Citroën.
Le grand jeu pour les constructeurs
Les marques automobiles sont de plus en plus nombreuses à faire raisonner la fibre historique pour séduire et elle était quelques-unes à venir pour la première fois à Rétromobile. Toyota a ainsi exposé une rarissime Sports 800 en état quasi neuf d’origine venue de la collection du musée Louwman tandis que Mitsubishi rappelait sa riche histoire en Rallye et Rallye Raid. Habitué du Salon, Skoda avait pourtant agrandi sa surface d’exposition afin de célébrer ses 120 ans en exposant un modèle par décennie de son histoire. Un stand remarquable pour les avides de modèles jamais vus sous nos latitudes. Chez Renault on a assumé le hors sujet, en oubliant de célébrer la R16 pour préférer les nouveautés électriques, dont le nouveau concept-car Filante des records exposés pour la première fois au public.
Les supercars honorées par les marchands
Les instagramer et autres chasseurs d’images juvéniles étaient très nombreux à Rétromobile, et pour cause. Il s’y trouvait la plus fabuleuse collection de supercars jamais vue à Paris, depuis celle qui est considérée comme la première représentante du genre, la Mercedes 300 SL Papillon, à la déjà mythique Bugatti Veyron. On pouvait même découvrir deux très exclusives Pagani Zonda, mais aussi des plus récentes Aston Martin Walkyrie et AMG One. Bien sûr, Ferrari était représenté ici et là par quelques F40, de multiples Testarossa, tandis que Porsche répliquait avec une Carrera GT et une 918 Spyder. On peut en témoigner : la passion pour ces bolides n’a pas baissé d’un iota.
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Les Formule 1 en vedette
La discipline reine du Sport Automobile était célébrée à plusieurs titres cette année, d’abord grâce à une magnifique exposition consacrée à la France en Formule 1. De Matra à Ligier en passant par la Williams pilotée par Jacques Laffite et bien sûr les Renault Turbo, on pouvait retracer l’histoire glorieuse ou moins glorieuse des aventures françaises au sommet de la compétition. L’horloger Richard Mille célébrait quant à lui les Ferrari dans cette discipline, avec une qualité d’exposition comme toujours éblouissante.
Des ventes aux enchères à succès
Preuve que l’appétit pour le véhicule ancien ne faiblit pas, les ventes aux enchères organisées durant la semaine de Rétromobile ont connu un joli succès, à commencer par celle du partenaire du Salon, Artcurial Motorcars. 88 % de ses lots proposés à la vente ont en effet trouvé preneur, un taux exceptionnel compte tenu du contexte économique difficile. D’autres ont connu un succès similaire, comme la vente Automobilia de Osenat qui comptait de nombreux objets Bugatti authentiques ou celle de Bonhams qui exposait en parallèle ses lots au Grand Palais à Paris. Parmi les lots remarquables vendus, une Ferrari 166 MM Touring Barchetta adjugée 2 817 500 € par Bonhams, une Bugatti 51 Grand Prix de 1930 partie contre 1 587 600 € ou encore chez Osenat une étonnante voiture à pédale de 1905 vendue pour 25 000 €. Les acheteurs pouvaient également trouver leur bonheur du côté des voitures à moins de 30 000 €, qui offrait une très grande variété de classiques et de youngtimers avec même quelques affaires pour les plus grands connaisseurs.
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Écrit par Rétro+ — Publié le